A Rethel, c’est plat de fête tous les jours, grâce au fameux Boudin blanc. En effet, c’est dans cette ville du sud des Ardennes, que ce met délicat, traditionnellement servi à Noël, s’est forgé une belle réputation. Le Boudin blanc de Rethel bénéficie d’une Indication Géographique Protégée (IGP). C’est-à-dire que sa qualité et sa réputation sont liées à son origine géographique.
Sur le haut du podium
Car le Boudin blanc de Rethel a des concurrents. Cette charcuterie artisanale connait diverses déclinaisons en Europe et dans différentes régions françaises. Mais le Boudin blanc de Rethel se trouve sur le haut du podium. D’ailleurs, il a lui-même hissé la sous-préfecture des Ardennes au rang de capitale du Boudin blanc. Rien de moins. Pourquoi un tel engouement ? Parce que sa recette ne fait pas dans le faux semblant.
Authenticité et finesse
Dans ce boudin là, vous ne trouverez que de la viande blanche de porc, des œufs, du lait frais, des échalotes. Le tout est assaisonné, travaillé puis embossé dans des boyaux naturels. L’authenticité à l’état pur et la finesse grâce à la présence uniquement de viande de porc, sans mie, ni amidon ni autre viande blanche (à la différence de la saucisse banche). Cette recette, transmise de génération en génération, est vieille de quatre siècles.
Succès incontesté
Paradoxalement, cette fameuse recette a fait le succès d’un homme qui voulait rester discret : Jacques-Augustin-Henri Chamarande, officier du roi. Au début du 17e siècle, quand Richelieu interdit le duel, Jacques-Augustin-Henri Chamarande ayant enfreint la loi, est contraint d’immigrer à Rethel. Il s’y cache en tant que charcutier et revisite alors la recette du boudin blanc, avec le succès que l’on connait aujourd’hui. Une reconversion réussie… et remarquée.
A déguster avec une purée de pommes de terre ou de pommes tout court ! Bon appétit !