Quelques mots sur le coq situé à l'arrière du monument…
Réalisé après la Grande Guerre, il n'est pas étonnant qu'au moment de l'invasion de 1940 et de l'occupation qui s'ensuivit, les Allemands voulurent s'en emparer et le supprimer.
Pour participer à la conception de quelque canon, ce fut tout d'abord la statue de bronze de Méhul, elle aussi à l'époque sur la place Méhul, qui disparut la première.
Puis le coq, mais d'une autre manière :
Le maire de l'époque Roger Declef, conçut le projet de le cacher.
Il s'adressa à Mario Biadatti qu'il rencontrait souvent en mairie : Celui-ci en effet, résistant avant l'heure, venait chercher des bons de nourriture pour les soldats français évadés des camps d'Allemagne.
Chargé de la mission de déboulonner le coq, Mario Biadatti démonta le coq, le cacha dans un sac et le transporta au n°13 de la rue d'Estrée (aujourd'hui rue Flayelle) chez Gabriel Declef, greffier de justice et père du premier magistrat.
Le coq disparut alors dans la cour… c'était là qu'était le fumier !
En septembre 1944, le matin même de la Libération, il l'en déterra et le conduisit à la mairie.
Ne restait plus alors qu'à le remettre en place sur le monument.
Voilà comment fut sauvé le fameux coq sur le monument aux Morts de Givet.